Revoir Nevers

Roman

Collection «PLUME»

Ce roman au ton intimiste propose une réflexion sur l'oubli et la banalisation de l'horreur. Assis à la terrasse d'un café de Cholula, l'antique Cité Sacrée du Mexique, un journaliste écrit un article sur « Hiroshima, soixante ans plus tard ». Autour de lui, la vie suit son cours paisible. Ici, les massacres de Cortès ont sombré dans l'oubli, comme y sombrera bientôt la bombe d'Hiroshima, pense-t-il.

Où retrouver l'homme dans ces lieux, ces débris ? Aujourd'hui Bagdad, et demain, demain quel pays, quelle ville, quels hommes, quelles consciences seront désintégrées, rien ne semble pouvoir mettre un terme aux atrocités, aux horreurs futures. [...]
C'était un petit rêve, calme et peu bruyant au début, plus mouvementé à la fin, un tout petit rêve qui m'a paru familier, où la femme au kimono fleuri n'a jamais été aussi proche de moi. [...] elle a vieilli, elle ferme les yeux comme si elle voulait nier l'évidence, alors elle croit voir défiler Hiroshima, Hiroshima le jour, Hiroshima la nuit, Hiroshima détruit, en ruine, en flammes, puis encore et toujours Hiroshima, Hiroshima reconstruit, en plein midi ou endormi, en paix, il fait si doux, c'est le printemps, place de la Paix les cerisiers sont en fleur. [extrait]

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Échos des médias

« Le romancier poursuit avec Revoir Nevers, son neuvième roman, une plongée au cur de la condition humaine avec ses limites désespérantes, ses illusions, ses espoirs. Il construit un long monologue intérieur où, dans un mouvement de répétitions et de variations, il accumule des images somptueuses, des pensées fugitives, des phrases inachevées, des sensations diluées. Une méditation sur le temps, le mal, la mémoire et les liens que celle-ci tisse avec l'oubli. Le roman en archipels est aussi un livre sur les livres. Roger Magini y rend un hommage déguisé aux écrivains Marguerite Duras et Abé Kobo. »
Suzanne Giguère, Le Devoir